La tuberculose est fréquente au Maroc, elle a commencé à évoluer favorablement grâce au traitement anti-bacillaire, mais les séquelles restent fréquentes. L’hémoptysie sur séquelles est l’une des complications les plus graves, et dont les étiologies sont très fréquentes.
Nous rapportons une étude rétrospective sur 137 cas d’hémoptysie sur séquelles colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une période de 8 ans de janvier 2013 à décembre 2020.
La moyenne d’âge était de 48 ans avec prédominance masculine dans 67 cas. Le maître symptôme était l’hémoptysie dans 100 % des cas, elle était de faible abondance dans 53,4 % des cas, de moyenne abondance dans 43 % des cas, et de grande abondance dans 3,6 % des cas. L’imagerie avait révélé une opacité rétractile chez 66 patients, une opacité excavée chez 31 patients, un poumon détruit chez 27 patients et une image en grelot chez 13 patients. Les étiologies étaient respectivement une surinfection bactérienne dans 51 % des cas, une rechute tuberculeuse dans 23 % des cas, une greffe aspergillaire dans 21 % des cas, et une greffe néoplasique dans 5 % des cas. Le traitement instauré était : les hémostatiques dans 100 % des cas, l’antibiothérapie dans 51 % des cas, le traitement anti-bacillaire dans 23 % des cas, la chirurgie chez 22 % des cas, et le traitement antifongique dans 16 % des cas. L’évolution était bonne chez 89 % des patients.
Les étiologies de l’hémoptysie sur séquelles sont diverses, dominées par les surinfections bactériennes et la rechute tuberculeuse.
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